Véhicules hybrides et électriques : quelles différences ?

Quelques chiffres

• Les voitures électriques et hybrides représentent 10 % des ventes de véhicules neufs
• Le nombre de véhicules hybrides rechargeables a augmenté de 89 % 
• 2035, c’est la date choisie par le législateur pour l’arrêt des véhicules à moteur thermique
• 110 000 voitures électriques en 2020 et 162 000 en 2021

Électriques, hybrides… des moteurs bien différents

Ce qu’il faut savoir :

• Un véhicule électrique sera uniquement propulsé par sa batterie avec une autonomie faible, vous ne trouverez ni réservoir, ni carburant. Cependant, elle émet moins de CO2 qu’un véhicule à moteur thermique ou hybride et vous profiterez du silence puisque la voiture ne fait aucun bruit. Il faudra également prévoir une borne de recharge à domicile puisque ces voitures demandent un temps de recharge long.

• Un véhicule hybride pourra avoir à la fois une propulsion électrique avec sa batterie et une propulsion thermique complémentaire avec son moteur essence ou diesel. La batterie est rechargée à l’aide de l’énergie cinétique crée lors des freinages et des phases de décélérations puis cette énergie est transformée en électricité. A noter que la batterie d’une voiture hybride n’est pas rechargeable sur une prise.

• Un véhicule hybride rechargeable va profiter des dernières technologies pour sa batterie avec une autonomie électrique bien supérieure permettant de ne pas consommer de carburant sur des périodes plus longues. Avec ce type de véhicule, vous pourrez le recharger sur une prise ou sur les bornes de recharges disponibles. L’électrique sera surtout utilisé lors de cours trajets tandis que le moteur thermique sera sollicité lors de trajets plus longs.

Pour tous ces véhicules, les risques électriques sont différents de ceux des véhicules à moteur thermique. Pour les batteries rechargeables de dernière génération, la puissance est encore supérieure.

Qu’est-ce que cela change pour la réparation de ma carrosserie ?

Si les travaux de carrosserie en eux-mêmes ne changent pas pour les véhicules électriques et hybrides, par rapport aux véhicules à moteur thermique, c’est l’environnement qui se trouve considérablement modifié. Les conditions de travail doivent donc être repensées et le personnel formé à de nouvelles méthodes. Comme l’explique Éric Blaizeau, expert technique en charge du pôle mécanique et électronique chez CESVI FRANCE, « Sur un véhicule classique, débrancher la batterie 12 volts avant d’intervenir ne pose aucun problème particulier. Il n’en est pas de même avec un véhicule électrique ou hybride puisque la batterie atteint jusqu’à 700 volts. Le risque d’électrocution est donc considérable ». 

Pour répondre à ce problème et se protéger du risque, le législateur a mis en place depuis quelques années une habilitation électrique, au même titre que celle qui existe dans le secteur du bâtiment. Les professionnels automobiles peuvent donc bénéficier d’une formation pour obtenir cette habilitation : mécaniciens, carrossiers, déconstructeurs, contrôleurs techniques et experts.

« Il existe plusieurs niveaux d’habilitation : le BCL permet de connaître les bons gestes pour débrancher la batterie, le B2VL permet de démonter le véhicule et le B2TL permet d’intervenir à l’intérieur d’une batterie pour en changer certaines parties. Pour les carrossiers, le technocentre CESVI France propose les deux premières formations en même temps afin d’acquérir les gestes nécessaires pour intervenir », précise Éric Blaizeau.

Du matériel obligatoire pour intervenir :

L’intervention sur véhicule électrique ou hybride nécessite un matériel spécial : gants de protection, écran facial, tenue de protection contre les projections de matériaux en fusion, chaussures de sécurité, servante d’outillage spéciale avec du matériel isolant labellisé (vendu sur demande par CESVI France) et équipements collectifs pour matérialiser la zone de travail autour du véhicule.

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